La famille des Saxophones

Ces textes ont été réalisés par Actinotes sous formes de panneaux pour les journées du patrimoine 2004

(voir nos archives)

Retour au site Actinotes


Le Dernier né de la famille des bois

Empruntant le système d’émission à la clarinette (bec et anche simple), la perce du hautbois et un clétage proche de la flûte traversière le saxophone est généralement classé dans la famille des bois, malgré le cuivre dont il est constitué.

Dès son invention, le saxophone s’est vu décliné en une famille totalisant 7 membres : saxophone sopranino (rare), le saxophone soprano, tous deux étant généralement droits. Ensuite, le saxophone alto (qui est en général le saxophone d’étude), le saxophone ténor (qui a surtout acquis sa réputation grâce au Jazz), le saxophone baryton, le saxophone basse et enfin le saxophone contre-basse. Ce dernier n’a existé pendant longtemps qu’à l’état de prototype.

La tessiture (soit l’échelle sonore pouvant être couverte par un instrument) de chaque saxophone est de 2 octaves et demi. Joués l’un après l’autre, ils couvrent à peu près l’étendue d’un piano. Joués ensemble, ils offrent les avantages d’homogénéité de son et de souplesse de jeu d’un orchestre à corde, qui posséderait en plus la puissance d’un orchestre à vent.

Le saxophone est un instrument transpositeur, c’est à dire qu’un do écrit sur la partition et joué par chaque saxophone sera entendue alternativement comme un Mi bémol ou un Si bémol. Adolphe Sax avait imaginé une autre famille de saxophones accordés en Fa et Do pour l’orchestre symphonique. Ces instruments disparaîtront rapidement.

Le quatuor est généralement constitué d’un saxophone soprano, d’un alto, d’un ténor et d’un baryton. Cette formule s’est imposée très tôt, vers 1860 à travers les quatuors de Jean Baptiste Singelée. Elle sera reprise par Marcel Mule dans les années 1920.


7 membres pour une grande famille

 

 

Le sopranino et le soprano

Les deux plus petits instruments de la famille, généralement droits.

Le sopranino est un instrument rare.

Accordé en Mi bémol, il dégage des aigus pouvant être d’une grande force sonore. Mais il présente également un grave à la sonorité intéressante.

Il se fait entendre le plus souvent en quintette, ou dans les ensembles de saxophones auquel il donne de la brillance. Maurice Ravel a écrit pour lui dans le Boléro.

Le soprano est l’instrument le plus aigu du quatuor.

Sa légèreté lui permet une grande virtuosité, même si sa justesse assez délicate lui a souvent valu mauvaise réputation. Sa sonorité variée peut être mélancolique, gaie voire cocasse. Il est en Si bémol

Dans le Jazz, si Sidney Bechet a été le premier à le populariser, il est maintenant souvent adopté par les solistes en complément du ténor.

 

 

L’alto et le ténor

Les deux saxophones les plus courants.

L’alto en Mi bémol.

De forme parabolique c’ est l’instrument soliste par excellence du saxophone classique. On le retrouve dans les concerti accompagné par un piano ou un orchestre.

Le jazz n’est pas en reste, des musiciens comme Charlie Parker ont prouvé qu’il n’avait rien à envier à son grand frère.

Le ténor est une figure emblématique du jazz.

Sa silhouette parabolique illustre le saxophone tel qu’on l’imagine habituellement.

On ne compte plus les solistes l’ayant adopté: Sonny Rollins, John Coltrane, Michael Brecker, et bien d’autres. Sa sonorité sait être ronde dans le grave, et incisive dans l’aigu.

 

Retour en haut de la page

Le baryton et le basse

 

Le baryton est l’instrument le plus grave du quatuor

Le pavillon est plus haut, et bocal plus retourné. Sa sonorité large et profonde fait que son timbre se rapproche du bourdon de l’orgue.

Une rondeur de son qui ne doit pas faire oublier que le baryton sait également être véloce.

Le saxophone basse est accordé à l’octave inférieure du ténor.

Assez rare, il possède un grave d’une grande profondeur, et se fait surtout entendre dans les harmonies et les orchestres de saxophones.

 

 

 

Le saxophone contrebasse

Le plus rare de tous les saxophone, le seul qu’Adolphe Sax ne construira pas.

Sonnant à l’octave inférieure du baryton (en Mi bémol donc), cet instrument restera très longtemps à l’état de prototype.

Néanmoins, il se développe depuis quelques années, sous sa forme de saxophone comme ci-contre, ou sous sa forme « compacte » comme imaginée par le facteur Eppelsheim: Le tubax.

Cet instrument commence à intéresser les compositeurs de musique contemporaine.

Le timbre est époustouflant, tel un contrebasson à la puissance sonore décuplée.

 

Retour au site Actinotes - Retour en haut de la page